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À DIJON.

Qui, portant au combat les couleurs de leurs dames,
D’un amoureux orgueil vont voir briller les flammes
Aux yeux de la beauté qui leur donna des lois.
Dans le souffle des airs il me semble parfois
Entendre encor le bruit de vos chansons joyeuses,
Pages adolescens, damoiselles rieuses,
Assemblés chaque soir au foyer de la tour,
Avec les ménestrels, pour deviser d’amour.


Ô coups de la fortune ! arrêt fatal du sort !
Aux portes de Nancy Charle a trouvé la mort,
Et le vent de la nuit, passant sur les trophées,
Semble gémir encor des plaintes étouffées.


Quoi ! le front incliné sous des voiles de deuil,
Pleurant ton rang suprême et tes ducs au cercueil ;