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À DIJON.

Mais quand le soir descend, mystérieux et pâle,
Que du soleil couché la splendeur triomphale
Ne vient plus couronner de ses feux éclatans
Et tes jardins fleuris et tes flots jaillissans ;
Quand la foule, rentrée au sein de ses demeures,
N’éveille plus d’échos, et que la voix des heures
Seule et lente, au milieu d’une paisible nuit,
De ses graves accens fait entendre le bruit,
J’aime à fouler ton sol ; devant les portails sombres,
Au pied silencieux des tours aux grandes ombres,
Vers la flèche élancée en des cieux de saphirs
J’évoque ton fantôme et tes vieux souvenirs.


Te levant du passé, comme une antique reine,
Tu revêts à mes yeux ta pompe souveraine,