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À DIJON.

Pour mes yeux attendris, pour mon ame charmée,
Tout est beau dans ton sein, ô ma patrie aimée !
Et l’aurore ou le soir m’y parlent tour-à-tour
De passé, d’avenir, d’espérance et d’amour.
Quand le soleil levant, sur ta robe de pierre,
Déploie avec splendeur son manteau de lumière,
Et que tu sors enfin d’un paisible sommeil
Pour chanter et sourire au moment du réveil ;
Admirant ta richesse, et ta force, et ta vie,
À des pensers heureux ton aspect me convie ;
J’aspire avec l’air pur de ton riant matin
Le ravissant espoir d’un fortuné destin ;
Car j’ai mon astre aussi, caché là-bas dans l’ombre,
Mon soleil qui viendra dissiper ma nuit sombre,
Briller sur tous mes jours et ranimer mon cœur
Aux rayons caressans d’un amour enchanteur.