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À DIJON.

Non, non, de tes remparts j’aime l’étroite enceinte,
Et leurs arbres touffus, et tes clochers pieux
Qui semblent, des vieux jours gardant la noire empreinte,
D’une auguste beauté, d’une majesté sainte
Te parer à mes yeux.

Non, jamais, dans mon cœur, je n’eus d’autre pensée
Que de vivre et mourir sous l’azur de ton ciel,
Ainsi qu’une humble fleur à sa tige laissée
Pour éclore et tomber sur le sol maternel.

Qu’irais-je demander aux cités étrangères ?
Tes champs ont des épis ; tes sources, des flots purs ;
Aimés bien tendrement, tous tes fils sont mes frères,
Et mes désirs jamais, vastes et téméraires,
N’ont dépassé tes murs.