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ACTIONS DE GRACES.

De mon chaste avenir éclairait l’horizon,
Ainsi que les clartés s’éteignit ma raison.

Quand d’un culte aboli la majesté succombe,
Que de l’autel brisé le Dieu profané tombe,
Les anges éperdus, en détournant les yeux,
D’un vol épouvanté remontent vers les cieux.
Le temple désolé, plein d’une horreur suprême,
Frémit de retentir des accens du blasphême,
Et voudrait, s’écroulant, cacher sous ses débris
Tous les restes divins outragés et flétris.
Ainsi j’aurais voulu mourir de ma tristesse,
Quand les derniers parfums, quand la dernière ivresse
De cet amour trahi, sans pitié, sans pudeur,
En sanglots déchirans s’exhalaient de mon cœur.