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À M. LE DOCTEUR CLERTAN.


Et toi, Clertan ! et toi, poursuis en paix ta voie ;
Va, sans t’inquiéter d’impuissantes clameurs,
Où la bonté de Dieu comme un ange t’envoie,
Soulager les douleurs.

Car, sans doute, il est beau ce noble ministère,
Prix d’une longue étude et de soins assidus,
Qui vous fait, à genoux, adresser la prière
Des mortels éperdus,

Quand un fils, un époux, une mère éplorée,
Vous confiant l’objet de leurs plus tendres vœux,
Cherchent, ainsi qu’au ciel, de sa vie adorée
Le destin dans vos yeux.

Puis, quand un air mortel, plein de vapeurs fétides,
Dans les cités en deuil fait tomber expirans