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À M. LE DOCTEUR CLERTAN.

Qui d’un juste secours doit prêter la défense
Au pouvoir offensé.

Oui, le sceptre puissant et la crosse bénie
Avaient trop oublié les immortelles lois
De ce Dieu qui maudit l’injuste tyrannie
Et protège nos droits ;

Pour les purifier, le feu de sa colère,
Grondant comme la foudre aux sinistres lueurs,
Irrités, bouillonnans, du torrent populaire
Lança les feux vengeurs.

Et ce déluge ardent lava toute souillure,
Et tes cieux ont reçu, Seigneur, plus d’un martyr ;
Mais de son large lit la vague qui murmure
Cherche encore à sortir.