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LA PROMESSE.

Lis sur ce front pâli par la triste insomnie
La fleur de ma jeunesse en son espoir flétrie,
Et mes chagrins passés, et mon malheur présent ;
Et dis-moi si l’amour est un dieu bienfaisant.


— Quoi ! déjà tu connais l’amertume des larmes ;
Ah ! sans doute un volage a causé tes alarmes,
Belle, il faut l’oublier, mépriser son dédain,
Des roses du plaisir parsemer ton chemin ;
Un autre amour, jaloux d’effacer ton injure,
Par des soins caressans guérira ta blessure,
Et l’ingrat qui t’a fait gémir dans l’abandon
Viendra, sans l’obtenir, implorer son pardon.


— Merci de ta pitié, mais son cœur est fidèle ;
Mais c’est lui qui me nomme insensible et cruelle,