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À MON PERROQUET.

Tendre comme autrefois, s’il venait, à genoux,
Implorer son pardon et fléchir mon courroux ;

S’il redisait : Je t’aime, avec sa voix si douce,
En couvrant de baisers la main qui le repousse,
Comme au jour où, timide, et lui cachant mes feux,
Je voulais sur sa lèvre étouffer ses aveux ;

Oh ! tu verrais alors jusqu’où va ton empire !
Bien loin de partager son impuissant délire,
Sur son sein adoré loin d’appuyer mon cœur
Faible, et tout palpitant d’ivresse et de bonheur,
Je viendrais, te baisant, ô mon oiseau fidèle !
À ses regards jaloux dérober sous ton aile
Peut-être ma rougeur.