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LE POÈTE.

Que la gloire ou l’amour de sa harpe sonore
Éveillent les échos,

Le poète, oubliant le fardeau de misère
Dont il est accablé,
Va lever rayonnant son regard qui naguère
De pleurs était voilé.

Ce n’est plus l’homme faible et dont le front s’incline
Sous un poids douloureux ;
C’est le barde inspiré dont la harpe divine
Semble ravie aux cieux.

Il chante les héros, la vertu, la patrie,
La sainte liberté ;
Et, mortel, il dispose au gré de son génie
De l’immortalité.