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LE POÈTE.
Dans ce cœur trop ardent savez-vous quels orages
Ont grondé tour-à-tour ;
De ce vaste horizon quels ténébreux nuages
Ont obscurci le jour ?
Quand le volcan fougueux, de sa bouche enflammée,
Lance au loin dans les airs
Ou des torrens de lave, ou des flots de fumée
Tout sillonnés d’éclairs ;
Quand sa fureur s’annonce, ainsi qu’un sourd tonnerre,
En longs rugissemens,
D’incendie et d’horreur savez-vous quel mystère
Il recèle en ses flancs ?
Mais un chant noble et pur peut s’élever encore
Après de longs sanglots :