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LE POÈTE.

De fertiles pays, de campagnes heureuses
Il s’avance entouré,

Superbe et reflétant tour-à-tour dans son onde
Les coteaux ou les cieux,
Il n’a plus pour ces bords qu’il arrose et féconde
Qu’un murmure amoureux.

Tel le chant du poète, écho de sa pensée,
Joyeux dans le bonheur,
Tonne, gronde ou mugit quand son ame blessée
Lutte avec la douleur.

Ne l’accusez donc pas s’il se plaint et soupire,
Vous que le ciel chérit ;
Savez-vous les secrets de cette ame en délire
Où l’espoir se tarit ?