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LE POÈTE.


Le fleuve doit gronder quand ses eaux vagabondes,
Nous dérobant leurs cours,
S’engouffrent dans le sein de cavernes profondes
Aux ténébreux détours.

Il doit mugir encor quand l’aquilon terrible
Bat ses flots irrités,
Ou qu’ils viennent, fléau destructeur, invincible,
Envahir nos cités.

Et sa voix doit tonner, foudroyante et sublime,
Quand du sommet d’un mont
Il s’élance, et franchit un effroyable abîme
D’un gigantesque bond.

Mais si, roulant enfin ses eaux majestueuses
Dans un lit assuré,