Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/323

Cette page a été validée par deux contributeurs.
287
LE POÈTE.

Et le parfum des fleurs qui bordent son rivage
Vient embaumer ses flots.

Dans son repos charmant si quelque bruit l’éveille,
C’est, à la fin du jour,
Le bruit de ces doux mots qu’on murmure à l’oreille
Avec des pleurs d’amour.

La paix et le bonheur vers ces bords si tranquilles
Semblent s’être fixés,
Et jamais on n’entend sous les vents indociles
Gémir ses flots pressés.

Mais le fleuve rapide entraînant dans sa course
La neige des hivers,
La fange du torrent et l’onde de la source
Pour les conduire aux mers ;