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LES GIROFLÉES.


L’hiver enfin n’est plus, et mes fleurs bien-aimées
Redressent fièrement leurs grappes parfumées ;
Le soleil amoureux les baise au point du jour,
Et les brises, le soir, reviennent enivrées,
Bercer leurs festons verts et leurs gerbes dorées :
Pour elles aujourd’hui tout est bonheur, amour.

Ô jeune fille, en vain la tempête obstinée
Te battait, pauvre fleur au mur enracinée,
Tu subis noblement l’inclémence des airs ;
Par la nécessité vainement opprimée,
Ta lyre l’a vaincue, et mon ame charmée
Aspire avec amour le parfum de tes vers.