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À FRANÇOISE COLIN.

Et dans le sein du Dieu dont la bonté l’appelle
Paisible elle s’endort.

Mais du jour éternel notre jour n’est qu’une ombre,
Le bonheur d’ici-bas qu’un rêve obscur et vain
De ces félicités sans mesure, sans nombre,
Que garde à ses élus le maître souverain.
Lui seul peut te payer, sublime bienfaitrice,
De généreux labeurs ce long enchaînement,
Et de ta vie entière offerte en sacrifice
Le noble dévouement.

Oui, son regard divin qui verse la lumière
Aux mondes enivrés d’un immortel amour,
A suivi pas à pas ta modeste carrière
Et te désigne aux cieux un rayonnant séjour ;