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À FRANÇOISE COLIN.

Et tu ne faiblis point, et deux fois vingt années
Ont vu ton dévoûment toujours plus généreux,
Sans espoir de salaire, unir ta destinée
À des jours malheureux.

Des cloîtres envahis quand les vierges chassées,
Encor pâles d’effroi, palpitantes d’horreur,
Dans un monde inconnu s’égaraient, dispersées
Comme un faible troupeau sans bercail ni pasteur ;
Une d’elles…, sa tête, hélas ! était blanchie,
Sans ami, sans parent qui la vînt secourir,
Seule avec sa misère au déclin de la vie,
N’avait plus qu’à mourir.

Mais ton cœur, ô Françoise ! ému de sa détresse,
Jeune, et quand d’un époux tu pouvais faire choix,