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À FRANÇOISE COLIN.

S’ils n’abritaient aussi des ames admirables
Et d’augustes vertus.

Ô toi, qu’avec respect aujourd’hui l’on contemple,
Noble et modeste femme au front humble et béni,
Françoise, dont la vie est un sublime exemple
De charité sans borne et d’amour infini,
Les ames comme toi sont ces ames d’élite
Que l’œil du Tout-Puissant cherche pour pardonner,
Quand, s’allumant enfin, sur la foule maudite
Son courroux va tonner.

Et le monde ignorait ton obscure existence,
Pauvre fille, oubliée en un triste séjour,
Que les anges du ciel admiraient en silence,
Riche devant leurs yeux et de grace et d’amour.