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À FRANÇOISE COLIN.

Que lui faut-il, hélas ! pour calmer sa colère ?
Des larmes, des soupirs vers son trône exhalés,
D’un enfant quelquefois l’innocente prière,
Ou des actes pieux par le secret voilés.
C’est ainsi que jadis une vierge timide,
Le priant d’écarter les Huns dévastateurs,
De Lutèce au berceau garda sous son égide
Les futures grandeurs.

La prière des saints, comme un divin arôme,
Monte en flots si puissans vers le céleste lieu,
Que dix justes trouvés dans l’impure Sodôme
En auraient éloigné le déluge de feu.
Et nous ne savons pas, orgueilleux et coupables,
Quels châtimens, peut-être, à nos murs seraient dus,