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ODE AU ROI.

Mais, nous t’en supplions, qu’un chagrin aussi juste,
N’abatte point, ô Roi ! la force de ton cœur ;
Sur les deux orphelins lève ton front auguste
Accablé de douleur.

De son généreux sang ce sont les nobles restes ;
Sous tes yeux paternels vois-les grandir pour nous ;
Ils auront quelque jour des astres moins funestes
Et des destins plus doux.

Ainsi que, vers les cieux levant sa tête altière,
Un chêne dont la foudre a brisé les rameaux,
Résiste et voit fleurir à son pied séculaire
Des rejetons nouveaux,

Sois plus fort que les coups du destin qui t’accable ;
Sois plus grand que l’excès de ton adversité ;