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ODE AU ROI.

Que ce funeste coup à la France éperdue
N’a causé de stupeur.

De ce malheur affreux quand la triste nouvelle
Vint répandre partout et l’horreur et l’effroi,
Mon cœur, près d’accuser la sagesse éternelle,
Dit au Seigneur : « Pourquoi ?

« Pourquoi donc, ô mon Dieu, dans le royal calice,
« De lie et de dégoûts déjà plein jusqu’au bord,
« Pourquoi ce fiel nouveau, ce cruel sacrifice,
« Cette amertume encor ? »

Et muette, brisée, en un morne délire,
D’une amère pitié sentant couler les pleurs,
Comme un vain instrument, je rejetai la lyre
Aux sons consolateurs.