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ODE AU ROI.

Quand tes hautes vertus, ta bonté, ton courage
Et tous les nobles dons qui te faisaient chérir,
Assurant ton empire, étaient pour nous le gage
D’un si bel avenir.

Sur les bords de l’Escaut et sur le sol d’Afrique
N’avais-tu donc bravé les hasards des combats
Que pour venir au seuil du foyer domestique
Rencontrer le trépas ?

Ah ! que la mort n’a-t-elle, avide de sa proie,
Détourné ses regards sur un plus humble rang !
Pour lui payer tes jours, qui de nous avec joie
N’aurait donné son sang !

La foudre qui soudain brille et tombe à sa vue,
Jette moins d’épouvante au sein du voyageur,