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ODE AU ROI.
Trop périssables biens ! à cette heure suprême
Répondez : Qu’êtes-vous ?
Qu’êtes-vous, ô mon Dieu ! qu’une amère ironie,
Un songe fugitif aux pensers décevans,
Un mirage trompeur, une source infinie
De regrets déchirans ?
Ô Prince ! notre amour, notre belle espérance,
Quoi ! te voilà couché dans la nuit du cercueil ;
Toi, sur qui reposaient les destins de la France,
Il faut porter ton deuil !
Ton deuil, ô désespoir ! quand, brillant de jeunesse,
Triomphant, adoré du peuple et des soldats,
Tu voyais en tous lieux la joie et la tendresse
Éclore sous tes pas ;