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UN MARIAGE.

Et seuls, le front baigné des pleurs de la rosée,
Nous restâmes errans sous la voûte des cieux ;

Mais le cœur palpitant d’espoir et de tendresse,
Riches d’un avenir aux jours longs et rians,
D’un passé sans remords, d’une belle jeunesse,
Rêves qui nous berçaient, heureux et confians.

Nos regards enivrés échangeaient des sourires,
Nos lèvres des baisers doux et purs à la fois,
Nos cœurs de saints transports, d’ineffables délires,
Et, pleins de volupté, des entretiens sans voix.

Dans cette extase enfin retrouvant la parole,
Pour m’assurer cent fois de sa fidélité,
Il me disait : « Toujours tu seras mon idole,
« Ta présence est ma vie et ma félicité.