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UN MARIAGE.

On eût dit du Seigneur la majesté paisible,
Dans sa joie ineffable et sa sérénité,
Sur les traits du vieillard se répandant, visible
À notre œil enchanté.

Et quand il demanda, moment doux et suprême,
Aux époux prosternés le serment solennel,
Avec le Oui sacré de ce couple qui s’aime,
Au autre non moins pur s’exhala vers l’autel.

Puis, tout rentra bientôt dans son calme nocturne,
La flamme s’éteignit, l’orgue cessa ses chants,
Et l’encensoir laissa sommeiller dans son urne
Les parfums de l’encens.

Vers son lit nuptial emportant l’épousée,
Un char qui l’attendait disparut à nos yeux,