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UN MARIAGE.

Que Dieu lui donne enfin d’une main paternelle
Ce ravissant trésor ;

Cette fleur de beauté, d’amour et d’innocence,
Dont nul n’a respiré le parfum virginal,
Éclose pour lui seul dans l’ombre et le silence,
Et qui va l’enivrer d’un bonheur sans égal,

Le prêtre les unit, sa voix grave et touchante,
Où la douceur s’allie à la sublimité,
À des livres divins la noblesse éloquente
Et la simplicité.

Et nos cœurs se fondaient à sa tendre parole,
Et des larmes d’amour s’épanchaient de nos yeux,
Et son front couronné d’une blanche auréole
Nous semblait radieux.