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UN MARIAGE.

Nous voulûmes les voir, et, pleins de sympathie
Pour le pudique amour de ces jeunes époux,
Saluer leur union légitime et bénie,
De nos vœux les plus doux.

Alors, d’un pas léger glissant comme deux ombres,
En souriant tous deux et nous donnant la main,
Nous franchîmes le seuil ; la nef aux arches sombres
Nous reçut dans son sein.

Le front pâle et charmant, de roses couronnée,
Baissant ses yeux où brille un céleste bonheur,
La vierge vers l’autel s’avance environnée
De grace et de pudeur.

Son bien-aimé la suit et se place auprès d’elle,
Ému, tremblant, charmé, ne pouvant croire encor