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RÉPONSE


Quand, au sein de ce monde, où le malheur isole,
Ton livre, confident de mes chagrins divers,
Était pour moi l’ami, dont la tendre parole
À toutes nos douleurs se mêle, et nous console
Des jours les plus amers ;

Quand tes hymnes aimés, que notre orgueil répète,
À tous les cœurs prêtant de sublimes accords,
Des superbes palais à mon humble retraite,
En échos glorieux descendaient, ô poète !
Qui m’aurait dit alors

Qu’un jour ce divin luth et cette voix si chère,
De mon culte ignoré daignant bénir l’encens,
Au milieu de ta haute et brillante carrière,
Auraient aussi pour moi, pauvre enfant solitaire,
De célestes accens ?