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DE M. DE LAMARTINE.

Aux accords du génie, à ces divins concerts,
Ils mêlent étonnés ses pleurs de jeune fille
Qui tombent de ses yeux et baignent son aiguille,
Et tous les soupirs sont des vers !

Savent-ils seulement si le monde l’écoute,
Si l’indigence énerve un génie inconnu,
Si le céleste encens au foyer contenu
Avec l’eau de ses yeux dans l’argile s’égoutte ?
Qu’importe aux voix du ciel l’humble écho d’ici-bas !
Les plus divins accords qui montent de la terre,
Sont les divins élans de l’ame solitaire
Que le vent même n’entend pas.

Non, je n’ai jamais vu la pâle giroflée
Fleurissant au sommet de quelque vieille tour