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DE M. DE LAMARTINE.

Ces danses où l’amant prenant l’amante au vol,
Dans le ciel qui s’entr’ouvre elle croit fuir en rêve
Entre le bond léger qui du gazon l’enlève
Et son pied qui retombe au sol !

Sous la tente de soie ou dans ton nid de feuille
Tu vois rentrer le soir, altéré de tes yeux,
Un jeune homme au front mâle, au regard studieux.
Votre bonheur tardif dans l’ombre se recueille ;
Ton épaule s’appuie à celle de l’époux,
Sous son front déridé ton front nu se renverse,
Son œil luit dans ton cil pendant que ton pied berce
Un enfant blond sur tes genoux.

De tes yeux dessillés quand ce voile retombe,
Tu sens ta joue humide et tes mains pleines d’eau,