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ÉPÎTRE

Chaque pas aux genoux fait monter un nuage
D’étamine et de moucherons.

Des vents sur les guérets ; ces immenses coups d’ailes,
Qui donnent aux épis leurs sonores frissons,
L’aubépine neigeant sur les nids des buissons,
Les verts étangs rasés du vol des hirondelles ;
Les vergers alongeant leur grande ombre du soir,
Les foyers des hameaux ravivant leurs lumières,
Les arbres morts couchés sur le seuil des chaumières
Où les couples viennent s’asseoir.

Ces conversations à voix que l’amour brise,
Où le mot commencé s’arrête et se repent,
Où l’avide bonheur que le doute suspend
S’envole après l’aveu que lui ravit la brise ;