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DE M. DE LAMARTINE.

Tu verses l’eau de source à ton pâle rosier,
Tu gazouilles son air à ton oiseau fidèle
Qui béquėte ta lèvre en palpitant de l’aile
À travers les barreaux d’osier.

Tu contemples le ciel que le soir décolore,
Quelque dôme lointain de lumière écumant,
Ou plus haut, seule au fond du vide firmament,
L’étoile, comme toi que Dieu seul voit éclore ;
L’odeur des champs en fleurs monte à ton haut séjour,
Le vent fait ondoyer tes boucles sur ta tempe,
La nuit ferme le ciel, tu rallumes ta lampe,
Et le passé t’efface un jour !…

Cependant le bruit monte et la ville respire,
L’heure sonne, appelant tout un monde au plaisir ;