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MÉLANCOLIE.

Eh bien ! je suis pareille à l’ombre inanimée
Errant d’un pas sans but aux sentiers d’ici-bas ;
De mon cœur désormais la tombe est seule aimée ;
Dans son repos sans fin l’ame ne souffre pas.

Et quelquefois encor, si ma lèvre murmure
Des vers entrecoupés, poétiques lambeaux,
Comme un parfum versé devant ma sépulture,
C’est un chant de la mort, c’est un hymne aux tombeaux.