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UNE VISITE AU CIMETIÈRE.

Dans sa magnificence il les a revêtus,
Non de pourpre et d’azur, mais d’amour, de vertus ;
Car telle est la parure éclatante, infinie,
Que rien ne peut flétrir, qui jamais n’est ternie,
Que le monde méprise, et qu’admire le ciel.
Mais le monde est aveugle, et Dieu seul éternel.

Oh ! bienheureux celui dont les vertes années
Au soleil d’ici-bas n’ont pas été fanées,
Qui te porte, Seigneur, dans leur brillant espoir,
Ses hymnes du matin et ses rêves du soir !
Mais tu n’as pas voulu de mon ame encor neuve ;
Elle était destinée à subir son épreuve.
Sois-en béni, mon Dieu, toi qui sur les tombeaux
Mets des pensers plus saints et des songes plus beaux.