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III.


Le navire orgueilleux fend la vague écumante ;
Comme un roi qui s’avance entouré de sa cour,
Il paraît dans sa gloire, et la mer frémissante
Le berce avec amour.

Héroïques débris de nos rangs intrépides,
Vous qu’il a si souvent guidés au champ d’honneur,
Pleurez, pleurez d’orgueil, illustres invalides :
Voici votre Empereur.

Pareil à Siméon, dont l’ame prophétique,
Bénissant le saint jour qu’il voyait resplendir,
S’exhala satisfaite en un divin cantique,
Moncey ! tu peux mourir.