Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/217

Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
DE NAPOLÉON.

« Est-il veuf d’autres fils que le malheur exile
 « De ton sein désolé ?

« Ah ! faut-il me lever pour les guider encore ?
« L’aigle tombé des cieux, par la mort endormi,
« Sous les plis rayonnans du drapeau tricolore
 « Dans sa tombe a frémi !

« Mais, non, tu m’apparais, ô ma noble guerrière,
« Comme en nos plus grands jours préparée au combat ;
« De ton front belliqueux, de ta beauté si fière
 « Rien n’a terni l’éclat.

« C’est encor la maîtresse ardente, échevelée,
« Qui, par bonds indomptés s’élançant à ma voix
« Des Alpes jusqu’au Nil, de mêlée en mêlée,
 « Épouvantait les rois.