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« Les morts vont-ils sortir de leur sombre demeure ?
« Au matin du grand jour, Éternel, est-ce toi,
« Dont la voix les appelle et leur dit : « Voici l’heure ;
« Hommes, fils du néant, levez-vous devant moi ? »

« Mais, non, dans les tombeaux tout dort, seul je m’éveille ;
« Une joie inconnue a ranimé mes sens ;
« Sur la terre d’exil, ô surprise ! ô merveille !
« Oui, ce sont des Français, des guerriers que j’entends.

« Ah ! qui peut les guider vers ces funestes rives ?
« Chers et sacrés débris d’un nouvel Ilion,
« Auraient-ils confié leurs barques fugitives
« À la foi d’Albion ?

« Ô France ! des héros terre autrefois l’asile,
« Par le barbare encor ton noble sol foulé,