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PRIÈRE.


S’étendant sur la mer au fort de la tempête,
Apaisa son courroux,
Et fit au sein profond de leur sombre retraite
Rentrer les flots jaloux.

Reviens, reviens, mon Dieu, car mon ame est pareille,
Dans sa folle douleur,
À la mer agitée où chaque flot s’éveille
Bondissant de fureur.

Vois ! la dérision, le mépris, les injures,
Rien ne m’est épargné,
Et toi seul peux sonder les profondes blessures
Dont mon cœur a saigné.

Mais j’ai pourtant aussi des droits à ta tendresse,
Car je suis ton enfant,