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DE JUSTICE.


Mais d’un beau soir d’été la majesté splendide,
Comme un ciel se mirant dans une onde limpide,
Vint réfléchir sa paix dans mon esprit charmé,
Et lui rendre bientôt son calme accoutumé.

Sois béni, m’écriai-je, ô Roi de la nature !
Qui des jours et des nuits fais la beauté si pure ;
Sois à jamais béni d’avoir gardé mon cœur,
Vierge encor, ô mon Dieu ! de coupable douleur.

Quels que soient de nos jours l’amertume ou les charmes,
Heureux qui, devant toi laissant couler ses larmes,
Accablé de tristesse ou bercé par l’espoir,
D’un sommeil innocent peut s’endormir le soir !