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LE PALAIS

De cet être fragile, hommes, prenez pitié ;
Par ses tourmens déjà son crime est expié.

Mais je supplie en vain, de sa tête coupable
Nul ne peut détourner l’arrêt inexorable,
Et dans ces cœurs, hélas ! tout prêts à s’émouvoir,
Rien ne doit balancer l’inflexible devoir.

À cette heure suprême où la terre te juge,
Courbe-toi devant Dieu, ton unique refuge ;
Lui seul peut désormais t’ouvrir encor son sein,
Et couvrir ton forfait de son pardon divin.

Et je sortis alors, emportant dans mon ame
L’effrayant souvenir de ce terrible drame,
Et croyant voir errer sous les murs ténébreux
Des fantômes sanglans et des spectres hideux.