Page:Quarré - Poésies d’Antoinette Quarré, 1843.djvu/185

Cette page a été validée par deux contributeurs.
149
DE JUSTICE.


Oh ! que tu dois souffrir dans tes nuits d’insomnie,
Dans ton sommeil fiévreux, douloureuse agonie,
Où tu crois d’un enfant sentir les bras glacés,
Comme un lien funèbre, à tes bras enlacés.

En sondant de tes maux le ténébreux abîme,
Mon cœur brisé s’éprend d’une douleur intime,
Et voudrait, de ta vie éclairant l’horizon,
Te verser, comme un Dieu, les bienfaits du pardon.

Si les jours ne sont plus, Seigneur, où ta sagesse,
De la femme adultère épargnant la faiblesse,
De ses juges mortels détourna le courroux,
Fais descendre, Jésus, ton esprit parmi nous.

Laisse-toi désarmer, rigoureuse justice,
Oh ! la miséricorde, et non le sacrifice !