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DE JUSTICE.


Du sanctuaire enfin nos pas touchent l’entrée,
C’est là que la justice, imposante et sacrée,
Apparaît aux regards du crime épouvanté
Dans sa toute-puissance et dans sa majesté.

C’est en vain qu’il avait, comptant sur la nuit sombre,
Creusé pour l’innocent une fosse dans l’ombre,
Dit : « La tombe est muette, et ses hôtes jamais
« Ne viennent du passé révéler les secrets. »

Mais d’un rayon vengeur la sombre nuit s’éclaire,
La justice se lève, elle arrache à la terre
Ce cadavre meurtri, page livide, où l’œil
Lit en lettres de sang les secrets du cercueil.

Le meurtrier pâlit à cette horrible vue,
Il voudrait détourner sa paupière éperdue,