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DE FLEURS DES PRÉS.


Mais pour l’ondine gracieuse,
Jouant la nuit au sein des eaux,
Vous, guirlande mystérieuse,
Vous vous cachez sous les roseaux ;

Et ses pieds blancs qu’elle entrelace
Aux joncs verdoyans et fleuris,
Foulent, sans y laisser de trace,
Le frais émail de vos tapis ;

Et des baisers qu’on lui dérobe
Vous connaissez tous les secrets,
Quand, dénouant la verte robe
Qui flotte autour de ses attraits,

Un jeune sylphe la lutine,
Et, consumé de tendres feux,