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À LA TERRE.


Les siècles ont en vain mesuré l’existence,
Des empires cédant à leur pouvoir immense ;
L’homme, ton roi d’un jour, trahi dans son orgueil,
Se voit du trône en vain jeté dans le cercueil ;
Les générations naissent, grandissent, tombent ;
Leurs lois, leurs monumens, leurs mémoires succombent.
Rien ne peut t’attrister :
Souriant à la mort ainsi qu’à la naissance,
Tu sais que Jéhovah, dans sa magnificence,
T’a donné la puissance
De toujours enfanter.

Du temps, qui nous emporte et joue avec nos vies,
Loin de subir la loi,
Tu le vois ramener tes saisons rajeunies
Et renaître pour toi.