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LE PARDON

« Tes baisers, tes sermens, voilà, voilà les charmes
 « Qui t’ont donné mon cœur.

« Comment ne pas t’aimer, quand, d’une voix émue
 « Où tremblait le désir,
» Tu résistais en vain, rougissant à ma vue
 « De trouble et de plaisir ?

« De tes seize printemps la beauté virginale,
 « Dans sa naissante fleur,
« Brillait comme un rayon de l’aube matinale
 « Sur ton front séducteur.

« L’amour, en se jouant, de tes lèvres de rose
 « Entr’ouvrait le corail,
Bijou voluptueux, frais écrin où repose
 « Un double rang d’émail ;