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LE PARDON

« Et voyons si pour moi la corde frémissante
 « Garde encor des accens.

« Mais, quand je veux chanter, d’où vient que tu soupires,
 « Ô luth ! entre mes mains,
« Des sons tristes et lents, doux comme ces sourires
 « Qui de larmes sont pleins ?

« D’où vient que dans mon cœur les parfums et l’ivresse
 « Éveillent les échos
« De cette inconsolable et mortelle tristesse
 « Qui m’inonde à longs flots ?

« Image du plaisir, Eucharis, vois, la rose
 « Dont se parait ton sein,
« S’effeuillant dans la coupe où ta lèvre se pose,
 « Meurt avec le festin.