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À M. F.-C. BUSSET.

Elle résiste en vain, il faut la conquérir.
À vos baisers ensuite elle viendra s’offrir.

Tel fut votre destin. Cette beauté si fière
À votre amour fidèle appartient tout entière ;
Tandis que cent rivaux blessés des mêmes traits
Adorent sans la voir l’ombre de ses attraits,
Sans voile, sans témoins, prodigue de ses charmes,
Sa farouche vertu vous a rendu les armes,
Et sur votre beau front, dans vos yeux rayonnans,
On lit votre victoire et ses enchantemens.

Vous le voyez, ami, je sais tout ; mais, discrète,
Ma muse gardera le secret de vos feux ;
Elle aime les amans, et la voix du poète
Chante sans le trahir un mystère amoureux.