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L’ANGE ET LA FÉE.

De bonté, de grace et d’amour,
Vous a prodigué les richesses.

Et souvent, aux yeux incertains,
La beauté profane ou divine
Dont tous vos charmes sont empreints
Rend douteuse votre origine.

Quand, au sein d’un monde attrayant,
Vous passez brillante et parée,
On dit tout bas, en vous voyant :
« C’est un lutin, c’est une fée. »

Mais, plus heureux, si l’on connaît
Votre ame aux vertus sans mélange,
La fée, aussitôt, disparaît,
Et le lutin devient un ange.