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L’ANGE ET LA FÉE.
« Ainsi qu’un rayon de soleil
« Descend sur la nue argentée,
« Descends, beauté, charmante fleur
« Que l’on respire avec ivresse,
« Et répands ton attrait vainqueur
« Sur cet objet de ma tendresse.
— « La beauté pourrait être un mal,
« Dit le bon ange avec prudence ;
« Pour balancer ce don fatal,
« Mon Dieu, laissez-lui l’innocence.
— « Que ta lèvre invite au baiser ;
« Que ton œil noir lance la flamme.
— « Qu’un chaste amour, pour l’embrâser,
« Mon Dieu, règne seul dans son ame.