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d’ailleurs avec beaucoup de négligence, se soutint pourtant de 1753 à 1789 ; sa collection forme 27 volumes in-8o. Vint alors la tourmente révolutionnaire qui suspendit toute étude littéraire et bibliographique. Parmi les journaux de ce temps, spécialement destinés aux annonces des productions nouvelles, on peut citer entre autres, dont l’existence fut aussi éphémère que la. leur, la Correspondance du libraire, rédigée par le ; libraire Aubry (1791-93, 3 vol. in-8o), et le Télégraphe littéraire. Le calme ramena le goût des lettres, et en 1797, Roux commença un Journal typographique et bibliographique, continué, après sa mort, jusqu’en 1809, par Dujardin-Sailly. La collection forme treize.vol. in-8o. Ce journal est peu estimé, soit par défaut de critiqué et dé sagacité du rédacteur., soit parce qu’il fourmille de. ces formules d’éloges exagérées et banales, que les libraires éditeurs achetaient à prix d’argent. Un an plus tard, en 1799, commença de paraître ; chez MM. Treuttel et Würtz, le ; Journal général de la littérature de France ; rédigé d’abord par Loos, et après lui, par M. Boucher de la Richarderie. De courtes analyses des ouvrages, ou, plus souvent, un jugement précis et assez exact de leur mérite, accompagnent le titre des livres, annoncés dans ce journal. Vers, la fin de 1811, M. Beuchot commença la publication dé la Bibliographie de la France, on Journal de la librairie, continuée par lui, sans ; interruption, jusqu’à ce jour. Cette feuille périodique, rédigée avec beaucoup de soin, est fort estimée des libraires et des amateurs de livres, qu’elle éclaire avec une exactitude scrupuleuse, sur tout ce qui doit les intéresser dans la publication des ouvrages nouveaux ; mais elle ne peut l’être à sa juste valeur que par des personnes qui, comme nous, s’occupent de travaux bibliographiques ; une foule de renseignements d’une grande utilité restent inaperçus par les autres. Aussi avons-nous mis le précieux journal de M. Beuchot tellement à contribution pour les quinze dernières années de notre histoire littéraire, que, (nous ne l’avouons pas sans rougir) presque toutes ses pages ont été refondues dans notre ouvrage.

Telles sont les principales sources où les érudits, en matière bibliographique, puisent communément leurs matériaux ; c’est aussi dans ces vastes répertoires que nous avons trouvé les éléments principaux : de notre ouvrage ; en prenant soin, toutefois, de les vérifier, de les comparer, et de les compléter.